« Mal nommer les choses c'est ajouter au malheur du monde » (Camus)
Il est urgent de
repenser notre façon de parler des fous d'Allah, trouver un lexique à la fois objectif
et pragmatique, car l’affrontement se joue d’abord dans les mots que nous
utilisons, dont je prétends qu’ils sont actuellement retournés contre nous comme un étendard
symbolique : Daesh, Etat islamique, en guerre radicale contre le reste du
monde, utilisant le terrorisme pour réaliser un projet glorieux.
Chacun de ces vocables -
Etat,
Islam, guerre, combattants, radicalité,
terrorisme
– est positif pour les soi-disant « radicalisés », y compris le dernier,
parfaitement conforme au projet explicite de terroriser l'ennemi mortel, nous.
Ainsi les médias font le jeu de Daesh en ignorant naïvement ce que les
publicitaires savent bien : en matière de propagande, les mots sont plus
importants que les propositions, ils parlent à l'imagination et à la sensibilité
alors que les propositions parlent à l’entendement et à la raison. Par
ailleurs, si l'on y regarde de plus près, aucun de ces mots ne désigne vraiment
ce dont il est question.
Etat ? Il n'y a pas d'Etat constitué mais une secte armée implantée sur des
territoires dont les frontières sont floues. Islam ? L’idéologie de
cette secte n’est pas l’Islam – pas plus que celle des Enfants de Dieu n’est le
christianisme – il s’agit d’une forme hybride, l’islamo-fascisme. Guerre ? La guerre relève d'un
affrontement réglé entre ennemis clairement identifiés, or ici qui sont les
ennemis de Daesh ? les français de toutes origines ? les occidentaux ? le reste
de l'humanité ? Il s’agit en fait d’un projet
génocidaire : éradiquer de la surface de la terre tous les « mécréants ».
Combattants ?
Ce terme implique le courage de se battre pour une cause, or aucun de ces « combattants »
ne peut être qualifié de courageux et a fortiori d'héroïque. Il s’agit en fait
d’esprits faibles, border-line ou
psychopathes, soumis à une emprise mentale, une forme pathologique de
servitude volontaire. Radicalité ? La radicalité
consiste à revenir à la racine, à pousser ses principes jusqu'au bout, au fond
un radical est quelqu'un qui vit ou agit en conformité avec ses principes. Il s’agit
en fait d’absence totale de repères, une forme de nihilisme. Terrorisme ? Les allemands nommaient
"terroristes" les résistants, d'ailleurs terroriser l'ennemi est une
stratégie possible de la guerre, y compris la guerre « juste » comme la
bombe nucléaire d'Hiroshima ou le bombardement de la ville de Dresde par les
avions alliés (100 000 morts civils). Il s’agit là encore d’un projet
génocidaire proche dans sa méthode du génocide rwandais : tuer n’importe
qui n’importe où avec tous les moyens disponibles.
Voici donc les mots à la
fois irrécupérables et objectivement fondés pour qualifier Daesh : une secte islamo-fasciste à visée
génocidaire agissant par manipulation et emprise mentale sur des esprits
faibles, semi-débiles, border-line ou psychopathes.
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