Une nocuité qui ne se
dissimule plus : celle de tous ceux qui, à l’instar du sinistre clown
Dieudonné, brandissent l’étendard de la liberté d'expression, dont Charlie est
désormais le symbole tragique, pour afficher leur solidarité avec le projet
ignoble d'exécuter froidement des personnes au seul et unique motif de leur
appartenance à une catégorie générale dont le sténogramme est "juif",
traduction : "bon à abattre"... Prendre ce coming out sordide pour un
trait d'humour noir relevant de la liberté d’expression et analogue aux
caricatures de Mahomet, relève au mieux d’une escroquerie intellectuelle, au
pire d'une apologie de la haine raciale....
Mais il y a une nocuité
cachée qu'il va falloir débusquer dorénavant partout où elle se manifeste,
celle des "les" : les juifs, les musulmans, les
immigrés, les homosexuels,... A
chaque fois que nous utilisons ces formules, nous succombons au vertige de la
généralisation, et nous proférons alors des absurdités du type : "les C sont P", P comme une
propriété générale de la catégorie en question. L’essentialisme vulgaire qui consiste
ainsi à simplifier la diversité humaine et à enfermer les individus dans une
essence prédéterminée, est au fondement de tous les massacres, pogromes et
génocides. Prenons soin de nos mots, le reste suivra de lui-même.
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