jeudi 15 janvier 2015

La nocuité cachée des les..., des les...



Une nocuité qui ne se dissimule plus : celle de tous ceux qui, à l’instar du sinistre clown Dieudonné, brandissent l’étendard de la liberté d'expression, dont Charlie est désormais le symbole tragique, pour afficher leur solidarité avec le projet ignoble d'exécuter froidement des personnes au seul et unique motif de leur appartenance à une catégorie générale dont le sténogramme est "juif", traduction : "bon à abattre"... Prendre ce coming out sordide pour un trait d'humour noir relevant de la liberté d’expression et analogue aux caricatures de Mahomet, relève au mieux d’une escroquerie intellectuelle, au pire d'une apologie de la haine raciale.... 
Mais il y a une nocuité cachée qu'il va falloir débusquer dorénavant partout où elle se manifeste, celle des "les" : les juifs, les musulmans, les immigrés, les homosexuels,... A chaque fois que nous utilisons ces formules, nous succombons au vertige de la généralisation, et nous proférons alors des absurdités du type : "les C sont P", P comme une propriété générale de la catégorie en question. L’essentialisme vulgaire qui consiste ainsi à simplifier la diversité humaine et à enfermer les individus dans une essence prédéterminée, est au fondement de tous les massacres, pogromes et génocides. Prenons soin de nos mots, le reste suivra de lui-même.

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