Bigots contre pédagos, deux bien-pensances
diamétralement opposées : la gigantomachie morale est à son comble.
A droite, les curés de Dieu : « Couvrez ce sein
que je ne saurais voir, par de pareils objets les âmes sont blessées, et cela fait
venir de coupables pensées. »
A gauche, les prêtres laïcs : « Montrez ce sein,
et le reste aussi, par de pareils objets les esprits sont éduqués, et cela
produira des citoyens éclairés". »
Une autre voix existe, inaudible, couverte par ce
tintamarre :
« Traitez tous les enfants à égalité, filles ou garçons,
instruisez-les de la même façon, ne tolérez aucune attitude sexiste, raciste,
xénophobe ou homophobe, ne laissez jamais le sexe déterminer un choix d'orientation... Quant
à la morale : enseignée, elle n'est qu'un discours vite oublié, rendu inopérant
par le discrédit massif des institutions, pratiquée, elle se montre par des
actes et s’explicite au moment opportun, quand la situation l'exige. »
Mais le débat est truqué, car la tartufferie
symétrique des bigots et des pédagos, se heurte à ce fait massif : les
stéréotypes de genre sont forgés en dehors des familles, des églises et des
écoles, par les industries de colonisation de l’imaginaire, dont le bras armé
est la pub, et qui ont besoin d'un marché bien structuré, scindé en boys et en
girls, pour mieux vendre leur camelote, bleue ou rose, leur prêt à porter
masculin et féminin, leurs sites porno et de rencontres, leur presse people,
leurs séries télé et leurs jeux vidéo... La polémique actuelle apparaît alors
comme un leurre savamment orchestré et relayé par les médias, pour nous faire
croire que les institutions traditionnelles sont toujours le creuset des
stéréotypes et des normes. Réveillez-vous
De mon temps, dans mon milieu, on ne voyait pas les parents à poil ou accidentellement… L’éducation sexuelle se faisait « cousins-cousines… câlin-câline »
RépondreSupprimerDu temps de mes grands-parents les couples (très cathos et puritains) ne devaient pas se voir à poil… c’était impur ! « On » dit même que dans certains milieux les chemises de nuit des femmes avait l’orifice prévu pour éviter le contact sans éviter la conception …
La pédagogie, l’éducation sexuelle a (enfin) été prise en compte par l’éducation nationale dans les années 60… dans les grandes classes. Était-ce son rôle ? C’était en tous cas une excellente détente dans le programme de Sciences Naturelles de terminale.
De nos jours, les enfants ont pratiquement tous accès à internet, ils s’échangent leurs découvertes relatives au sexe par mails, réseaux sociaux ou autres e-phones ou tablettes… Ce n’est certes pas la meilleure façon de découvrir les corps nus et le reste. Le rôle des parents, de l’entourage (éducation nationale comprise) devrait permettre de pondérer, d’expliquer, de relativiser. Toujours est-il que ce ne sont pas les gentils livres qui choquent notre Tartufe ridicule JF Copé qui posent un problème à nos chérubins…
Encore un coup de pub qui a fait s’envoler la vente de ce livre anodin. Rien de tel qu’un bon scandale pseudo-politique bidon . Même motif même punition que dans la conversation précédente avec les amis Valls et Dieudoné.
C’est dur-dur la censure !
Au fait ! Faudra-t-il interdire le naturisme aux enfants de moins de… ? A quand une nouvelle loi ?