vendredi 15 mars 2024

Êtes-vous dans le camp du Bien ?

 

Le campisme est une façon de penser, simplificatrice et binaire, consistant à partager le monde en deux « camps » absolument irréconciables, comme au temps de la guerre froide. Le campisme repose sur trois principes d’autant plus redoutables que chacun les comprend parfaitement : 1) il y a un ennemi avec lequel aucune concession n’est possible - le camp du Mal -, 2) les amis de cet ennemi sont des ennemis, 3) les ennemis de cet ennemi sont des amis. La gauche est plus encline que la droite à la pensée campiste, car elle a une tendance historique à se voir comme le camp du Bien.

Mais faut-il toujours critiquer le campisme ? N’y a-t-il pas des idéologies ignobles et des actes intrinsèquement mauvais ? Il semble bien alors qu’un camp du Bien doit s’opposer aux idéologies et aux dictatures refusant les droits humains élémentaires aux personnes en fonction de leurs opinions, leur origine, leur sexe, leur orientation sexuelle : le fascisme, le racisme, le totalitarisme, l’Apartheid. De même, il doit condamner sans nuance les actes de terrorisme visant des civils, quels qu’ils soient, et encore plus si des femmes sont violées, des enfants tués. Mais ce n’est pas du campisme car il ne s’agit pas de glorifier un camp du Bien ou de simplifier une réalité complexe, c’est le camp de la civilisation contre la barbarie, le camp de l’humanisme élémentaire, le camp de la vie. En dehors des idéologies mortifères, en dehors de dictatures impitoyables réprimant brutalement toute opposition, en dehors d’actes cruels accomplis au nom de ces idéologies ou des ces dictateurs, pour déshumaniser, torturer, tuer, mutiler, violer, des civils, en dehors de cela, il faut tenter de comprendre une réalité complexe, qui est rarement en noir et blanc, mais le plus souvent en gris plus ou moins foncé. Dans ces cas, il faut s’engager fermement contre la barbarie, tout en refusant la pensée simplificatrice, généralisante et sans nuances.

Aujourd’hui le campisme est revenu comme au temps de la Guerre froide. Porté par la bienpensance de gauche, l’autoproclamé « camp du Bien » est pro-palestinien et anti-sioniste. Cette pensée binaire, simpliste, généralisante et sans nuances, se fonde sur ces 3 principes : 1) Israël est un Etat indigne d’exister, 2) les amis d’Israël sont des ennemis, 2) les ennemis d’Israël – le Hamas et le Hezbollah - sont des amis. Peu importe les actes abominables du 7 octobre, peu importe que le Hamas soit une organisation islamo-fasciste qui a sacrifié son peuple au nom du Jihad, peu importe les millions de juifs chassés d’Europe et des pays arabes qui ont trouvé refuge en Israël, peu importe qu’Israël, une petite démocratie avec une forte opposition interne soit entourée d’organisations visant sa disparition et d’Etats arabes autoritaires hostiles sans opposition interne. Pour les nouveaux campistes, Israël est le camp du Mal et le sionisme une forme de néofascisme, un sceau d’infamie disqualifiant immédiatement quiconque ose soutenir l’existence d’Israël et critiquer la stratégie suicidaire du Hamas contre son propre peuple. Ce néocampisme n’est rien d’autre au fond qu’une nouvelle version du vieil antisémitisme de gauche.

Mais n’en déplaise au camp du Bien autoproclamé, Ie sionisme désigne simplement le droit des juifs d’avoir un Etat, conformément à la résolution solennelle de l’ONU en 1948, ce qui n’exclut aucunement le droit des Palestiniens d’avoir eux-aussi un Etat, ce qui ne dédouane aucunement le gouvernement israélien de sa responsabilité concernant les droits élémentaires des civils palestiniens.

vendredi 9 février 2024

Faut-il prendre au sérieux l'hypothèse de la guerre ?

     L’inflation du terme « réarmement » dans le discours politique est un signe : l’hypothèse de la guerre est à nouveau dans les esprits. En effet soixante années de paix relative, nous ont fait oublier que la guerre arrivait jadis périodiquement comme un phénomène quasi-naturel, sur lequel les hommes ordinaires n’avaient pas prise. Aujourd’hui des sondages montrent que « près des deux tiers des Français estiment qu’une déflagration mondiale peut se déclencher dans les prochains mois. » (Sondage Ipsos 2022). Cette hypothèse est-elle rationnelle ?

            Pour qu’une guerre se déclare, il faut un ennemi. Or les ennemis ne manquent pas qui haïssent la démocratie libérale, la liberté des mœurs qu’elle incarne, et la civilisation occidentale, son hégémonie culturelle, sa responsabilité écrasante dans le dérèglement climatique et la raréfaction de ressources vitales comme l’eau ou la terre.

            Pour qu’une guerre se déclare, il faut des conditions sociales. Or Les frontières de l’intolérable cèdent sous nos yeux, pour des pans entiers de la population - gilets jaunes, agriculteurs, précaires, pauvres. Leur juste colère alimente à son tour une haine qui envahit chaque jour davantage les réseaux sociaux.

 Pour qu’une guerre se déclare il faut des conditions psychologiques. Or ce ne sont pas l’esprit de nuance, de finesse, et la culture de la discussion argumentée qui prospèrent, mais leurs contraires : la rigidité intellectuelle, le complotisme, le manichéisme, la pensée binaire.

Pour qu’une guerre se déclare, il faut des conditions médiatiques. Or des structures de pouvoir de plus en plus concentrées se livrent une guerre sans limite pour capter notre temps de cerveau disponible. Les outils de propagande n’ont jamais été aussi puissants pour produire l’enrôlement des esprits, manipuler l’information, promouvoir le faux et discréditer le vrai.

Pour qu’une guerre se déclare, il faut des conditions politiques. Or la défiance vis-à-vis des institutions, des partis et de la classe politique est à son comble. Le populisme nationaliste autoritaire apparaît pour de plus en plus de citoyens comme une alternative à la démocratie parlementaire.

 

Il y a un dernier élément crucial : on oublie que, malgré la répulsion qu’elle produit, il y a aussi une force d’attraction de la guerre sur des esprits désemparés, une passion de la guerre, associée à l’idée de régénération, à une intensification du sens de l’existence. Alors sommes-nous aujourd’hui comme ceux qui, en 1910 ou en 1930, au bord d’un cataclysme mondial, diraient après coup : nous savions mais nous n’y croyions pas ?

Faut-il alors prendre au sérieux l’hypothèse de la guerre ?

 


jeudi 18 janvier 2024

Qu'est-ce que l'amitié ?

 

On peut vivre l’amitié simplement, comme un sentiment réciproque. Mais qui n’a pas un jour ressenti le malaise d’une attente excessive, d’une déception ou d’une frustration ? Qui n’a pas un jour senti la zone grise entre le simple copinage et l’amitié ? C’est alors qu’il faut prendre le temps de passer l’amitié au crible de la pensée. Des bibliothèques entières sont remplies de livres sur ce thème, mais ceux-ci ne nous dispensent pas d’essayer de penser par nous-mêmes une des activités qui font que la vie vaut d’être vécue.

En y regardant de plus près je distingue trois formes d’amitié, dont les frontières peuvent être floues et poreuses : l’Ami, l’allié, le copain. Ces trois sphères d’amitié comportent selon moi des points communs, des repères essentiels : le contrat hédonique - le plaisir partagé d’être ensemble -, et la conversation – le plaisir de discuter ensemble, au risque d’un désaccord que chacun s’efforce de ne pas transformer en querelle. Sans le contrat hédonique et la conversation, le lien d’amitié se dissout inexorablement. Cela étant posé, voici pour moi les trois sphères concentriques de l’amitié :

-       L’Amitié-passion, c’est l’Amitié majuscule, une relation absolument singulière entre deux individus. C’est une « passion » au sens ou l’Ami occupe nos pensées comme nous occupons les siennes. En ce sens, cette Amitié se distingue peu de l’amour, si ce n’est par la question du désir. Une telle intimité implique une rareté : certainement moins de cinq personnes, parfois une seule – le « meilleur ami » -, mais souvent aucune.

-       L’amitié-alliance, c’est la famille élargie, unie non par un lien de sang, mais par le besoin anthropologique de constituer un réseau d’alliances soudé par des valeurs morales : la bienveillance, l’empathie, la sincérité, la solidarité, la loyauté. Nous avons beaucoup plus d’amis-alliés que d’Amis, mais il me semble qu’au-delà d’une dizaine, le lien s’affaiblit, on traverse alors la frontière subtile entre l'allié et le bon copain. Comme avec un cousin, les contacts avec l’ami-allié peuvent être rares, alors que l’absence de l’Ami nous affecte, nous attriste, à l’instar d’une relation amoureuse. Les chagrins d'Amitié ne sont pas moins forts que les chagrins d'amour.

-       Le copinage c’est le groupe indéfiniment extensible de ceux et celles avec qui nous passons de bons moments. Ce groupe se distingue du précédent par la faiblesse voire l’absence d’une dimension morale. Le contrat hédonique y est primordial, la conversation essentiellement réduite au small talk.

            L’’amitié, est par essence élective, « Parce que c’était lui, parce que c’était moi » comme Montaigne et La Boétie. Elle implique la possibilité de son contraire : l’éviction. Ainsi nos amis peuvent au fil du temps passer d’une sphère à une autre. Enfin contrairement aux membres de notre famille, nous choisissons nos amis, ou nous les perdons… au prix d’une souffrance… Mais que vaudrait une vie sans amitié ?

dimanche 24 décembre 2023

La préférence nationale est-elle un piège rhétorique ?

 


L’expression « préférence nationale » est considérée comme le marqueur principal des discours d’extrême droite Ainsi elle est devenue pour beaucoup une marque d’infamie, alors qu’une majorité de français semblent la plébisciter. Une des explications de ce hiatus est peut-être qu’elle contient une ambigüité qu’il faut analyser pour expliciter ce qu’elle signifie en fait.

L’idée même de nation implique un partage entre nationaux et étrangers, des droits et des devoirs différents. La « préférence nationale » au sens propre désigne ainsi d’abord l’exclusivité du droit de vote, de la possibilité d’intégrer la fonction publique, le droit de travailler sans autorisation préalable, ouvrant des droits sociaux liés à des cotisations versées. Il y a donc de fait, dans tous les pays une « préférence nationale ». Or cette formule signifie tout autre chose dans le champ politique.

La loi « immigration » illustre parfaitement cette confusion. L’ensemble des commentateurs pointent qu’elle inscrit la préférence nationale dans la loi. On comprend alors le sens pratique de ce concept flou : rendre autant que possible la vie plus difficile pour les étrangers en situation régulière vivant, étudiant, travaillant sur notre sol, en diminuant drastiquement leurs droits. Préférence ? Aucunement : cela n’améliorera en rien la situation des français, mais cela rendra encore plus difficile l’intégration des immigrés en situation régulière, cela les précarisera encore davantage en vue de leur exploitation économique dans des secteurs essentiels de notre économie (le bâtiment, l’agriculture, l’hôtellerie-restauration,…).

L’expression « préférence nationale » est ainsi un leurre rhétorique qui masque une idée moins consensuelle : l’éviction nationale des immigrés.

Double victoire du RN : symbolique et politique.

Symbolique puisque le concept flou qu’il promeut depuis longtemps est plébiscité par les français qui ne soutiendraient pas autant l’éviction nationale.

Politique puisque le Conseil constitutionnel va certainement retoquer un certain nombre d’articles de la loi, confirmant ainsi l’idée chère au R.N. qu’il faut modifier la constitution pour y inscrire la préférence nationale, masque soft de l’éviction nationale.


vendredi 8 décembre 2023

Israël-Palestine : vaut-il mieux comprendre ou connaître ?

 

Connaître et comprendre sont deux facultés de l’esprit qui semblent a priori inextricablement liés : peut-on dire qu’on connaît quelqu’un si on ne le comprend pas, et inversement peut-on dire qu’on le comprend si on ne le connaît pas ? Mais dès lors qu’il s’agit de saisir la complexité d’une chose, d’une personne ou d’une situation, ces deux gestes mentaux semblent s’opposer. Connaître implique d’entrer dans la complexité, au risque de s’y perdre, alors que pour comprendre l’esprit a besoin de réduire cette complexité, pour trouver la lumière. Plus on creuse, plus on s’enfonce, moins on y voit clair ! Par ailleurs, la nécessité de survivre a privilégié chez l’humain la compréhension instantanée, à la connaissance qui demande des efforts et du temps. Ainsi notre besoin de comprendre est existentiel alors que notre désir de connaître est facultatif.

L’avènement des médias électroniques, connectés et instantanés, a amplifié cette opposition. Alors que la recherche de connaissance exige une enquête longue, fastidieuse, dont l’issue est toujours incertaine - plus on en sait, plus on prend conscience de l’étendue de notre ignorance -, notre besoin de compréhension du monde est sans cesse satisfait par des algorithmes qui confirment nos préjugés. Ce besoin s’appuie sur deux outils cognitifs de simplification : la généralisation et la dichotomie. Par la première nous ramenons le particulier au général : « les … sont… » (au choix : les femmes, les arabes, les musulmans, les palestiniens ou les juifs,…). Par la seconde nous ramenons tout au partage entre le bien et le mal, les gentils et les méchants, les dominants et les dominés, les oppresseurs et les opprimés.

Ainsi, le Hamas est assimilé à la cause palestinienne, alors même que tout prouve qu’il n’en a rien à faire, et le gouvernement israélien actuel est vu comme le bras armé des juifs du monde entier, alors qu’il n’est soutenu que par une minorité d’entre eux. Cette confusion a été portée à son paroxysme dans certaines universités états-uniennes où des appels au génocide des juifs ont été tolérés au nom de la sacro-sainte liberté d’expression. Au prétexte de la résistance contre un Etat par nature « colonisateur », donc intrinsèquement mauvais, il est légitime de soutenir une organisation fasciste coupable de viols, de tortures, de mutilations et d’enlèvements ; les ennemis de mes ennemis sont mes amis.

Combien de ceux qui « comprennent » la situation en Israël-Palestine, ont fait l’effort de se plonger sérieusement dans la longue Histoire de la création d’Israël, des guerres visant à l’empêcher, des occasions de paix ratées, des organisations ayant intérêt à entretenir le conflit. Le nombre de ceux qui comprennent est tellement supérieur au nombre de ceux qui cherchent à connaître.

jeudi 9 novembre 2023

Pourquoi tant de rage ? Pourquoi tant de haine ?

 

    Il fallait d’abord pleurer les victimes du carnage perpétré par le Hamas, il fallait ensuite réfléchir à ses causes. Des experts, historiens, politologues, journalistes, ont produit des analyses documentées et pertinentes. Mais une question reste encore sans réponse : d’où vient cette rage qu’aucune raison stratégique ne suffit à expliquer ? Au-delà des islamistes fanatiques, qu’est-ce qui pousse des hommes à ne pas se contenter de tuer, mais à massacrer, violer, mutiler, torturer, probablement depuis la nuit des temps, particulièrement à l’occasion de guerres comme en Allemagne, au Kosovo, au Rwanda, en Syrie, en Ukraine ou en Israël ?

A cette question, un grand historien, spécialiste des deux guerres mondiales, a répondu : « parce qu’ils le peuvent ». Cette idée simple a une grande portée anthropologique. Elle signifie qu’en chacun de nous il existe un fond de rage, un agent dormant attendant qu’une autorité, une religion, une idéologie, une guerre, une situation l’autorise à passer à l’acte.

Cette idée éclaire aussi d’une lumière particulière la multiplication des actes antisémites depuis le pogrom du Hamas et les bombardements de Gaza qui y ont répondu. Soudain les digues ont sauté, rendant soudain parfaitement légitime, au nom de la cause palestinienne, d’exprimer ouvertement son antisémitisme par des mots, des coups de poing ou de couteau,…ils le peuvent !

            La tragédie israélo-palestinienne n’a pas exacerbé l’islamophobie, elle a exacerbé l’antisémitisme ; elle ne l’a pas généré, elle en a juste révélé l’ampleur, jusque-là contenue - en France en tout cas - par des normes morales, des lois, une stigmatisation sociale. Constat amer et habituel : l’antisémitisme est la chose du monde la mieux partagée, il existe dans tous les pays, même ceux où il n’y a plus de juifs - en Pologne, en Roumanie -, même ceux où il n’y en a pratiquement jamais eu, comme au Japon. Pourquoi 15 millions de personnes dispersées sur toute la Terre obsèdent un milliard d’individus, dans au moins 120 pays, (d’après une étude internationale citée sur France Culture - L’esprit public, 5 nov. 2023). Pourquoi y a-t-il « un peuple élu par la haine universelle »*? (Léon Pinsker Avertissement d’un juif russe à ses frères, 2006). Peut-être pour être l’objet toujours disponible de ce fond intime de rage sur lequel défouler les frustrations, les humiliations, le désespoir, le malheur. Les juifs servent à ça.


vendredi 20 octobre 2023

Est-ce qu'un mort en vaut un autre ?

 

Nous qui vivons en toute quiétude, bien au chaud dans nos maisons, nous qui trouvons le soir en rentrant la table mise et des visages amis*… comment pouvons-nous penser l’impensable ? L’impensable : ce que ressentent les israéliens face au retour des pogroms, ce que ressentent les gazaouis sommés de déguerpir la peur au ventre, sous les bombes, ce que ressentent les proches de Dominique Bernard. Remarquons d’abord que, contrairement au professeur et aux israéliens massacrés, certains morts n’ont pas de noms ni de visages, ils n’existent pour nous que sous la forme de chiffres, des ombres derrière des nombres. Il y a donc de fait une échelle de valeur des vies, et des biais de couverture médiatique en fonction de la proximité géographique ou culturelle. Par ailleurs dès que les morts sont liées au conflit israélo-palestinien, des préjugés profondément ancrés en nous, nous font adopter une échelle de valeur selon que les victimes sont israéliennes ou palestiniennes. Un biais d’empathie différentielle, doublé d’un biais de confirmation par le choix de nos sources d’information : les médias – nos médias - pensent comme nous. Si l’on fait taire une minute nos a priori, une morale minimale s’impose : les morts se valent tous par le drame d’une vie brutalement interrompue, et par la souffrance de leurs proches.

Par contre les responsables ne se valent pas. D’un côté une organisation islamo-fasciste qui tient Gaza sous sa férule totalitaire, sans possibilité de contestation, qui massacre de sang froid des femmes et des enfants parce qu’ils sont juifs ; de l’autre un Etat qui riposte par des bombardements tuant des innocents sans les viser délibérément, un gouvernement d’extrême droite mais élu dans un Etat démocratique où l’opposition peut s’exprimer, où la contestation est possible, où des commissions d’enquête évalueront la gestion de ce conflit sanglant et l’incurie du gouvernement Netanyahou.

Bien sûr ces faits résultent d’une Histoire longue et complexe, jalonnée d’horreurs, d’injustices, d’expulsions, d’occupations, et aussi de volontés de paix réduites au silence par une spirale de haine. L’Histoire avec une grande hache. Mais ceux qui renvoient dos à dos crimes de guerre contre crimes de guerre, résistance féroce contre occupation brutale, « la guerre c’est horrible pour tout le monde », ceux-là doivent être nommés « négationnistes ».


·         *D’après Primo Lévi, premiers vers du poème introductif à « Si c’est un homme »